Des boursiers de maîtrise aident à renforcer la gestion environnementale dans le bassin du Congo
Avant de finir sa maîtrise, Létycia Ning-Bala travaillait comme assistante à l’Agence congolaise de la faune et des aires protégées nouvellement formée. Bien qu’animée par la passion de promouvoir la gestion durable de l’environnement dans son pays, elle n’avait pas la formation nécessaire pour assumer un rôle plus spécialisé. En outre, son travail ne lui offrait pas beaucoup d’occasions d’avancement professionnel.
La forêt du bassin du Congo est la deuxième plus grande forêt tropicale du monde. Photo par Eva McNamara, Programmes Internationaux du Service Forestier des États-Unis.
Depuis 2014, afin de renforcer la capacité de ministères comme celui pour lequel Létycia travaille au Congo, le Service forestier des États-Unis offre des bourses sur concours aux fonctionnaires leur permettant de poursuivre des études en foresterie et gestion environnementale dans des universités de premier rang de la région. Ce programme de bourses, appuyé par le Programme régional pour l’environnement en Afrique centrale (CARPE) de l’Agence des États-Unis pour le développement international (USAID) et le Département d’État des États-Unis, a bénéficié à plus de 24 étudiants à ce jour. Bon nombre d’entre eux ont pu mettre à profit leur expérience et leur formation afin d’accéder à des postes plus spécialisés et plus élevés dans leurs ministères de l’Environnement respectifs. Ce programme permet non seulement à des fonctionnaires prometteurs d’améliorer leurs compétences mais encourage également les spécialistes de la région à établir des relations de travail et des réseaux, augmentant ainsi la coopération et la collaboration régionale dans le secteur environnemental.
Lorsqu’en 2016, Létycia a terminé sa maîtrise en tête de classe, sa réussite a signifié clairement à ses collègues qu’elle était un atout précieux qui contribuerait à l’expansion de l’agence relativement jeune. Actuellement à la tête du Service des relations publiques (Office of Public Affairs), elle est responsable de la coordination avec les donateurs afin de recueillir des subventions permettant à l’Agence congolaise de la faune et des aires protégées de développer son programme. Ce poste nécessite non seulement la capacité de comprendre les principes sous-jacents à la gestion des aires protégées mais aussi les compétences pour transmettre des connaissances techniques complexes à des intervenants du monde entier ayant des niveaux de connaissance variés en la matière. Létycia a développé l’assurance et les compétences requises pour s’acquitter de cette tâche avec brio.
Létycia a eu l’occasion de présenter sa recherche de maîtrise à d’autres boursiers de la région lors d’un événement récent. Photo par Eva McNamara, Programmes Internationaux du Service Forestier des États-Unis.
En décembre 2017, vingt-et-un boursiers, anciens et nouveaux, ont eu l’occasion de se rendre à Brazzaville en République du Congo pour participer à une rencontre de deux jours. Des boursiers et des professeurs sont venus du Cameroun, de la République démocratique du Congo, de la République du Congo et de São Tomé-et-Príncipe. Au cours de ces deux jours, ils ont eu l’occasion de discuter de leur travail, d’établir des contacts professionnels et de débattre des défis environnementaux urgents dans la région. Comme d’autres anciens universitaires du monde entier, ils ont décidé de mettre sur pied une plate-forme en ligne afin de partager de l’information, poursuivre la discussion sur les solutions possibles de même que renforcer les collaborations régionales existantes et en créer de nouvelles.
Pour bon nombre des étudiants et des anciens étudiants ayant pu participer à cet événement, la possibilité d’établir des liens et d’échanger des idées avec des experts d’agences environnementales homologues de pays voisins a constitué une occasion précieuse inédite. Pour Létycia, ce fut l’occasion de partager les résultats de sa recherche entreprise dans le cadre de ses études sur diverses espèces d’arbres indigènes et leur rôle pour lutter contre le changement climatique. Cela lui a permis également de discuter des défis et des possibilités en lien avec la protection des forêts d’Afrique centrale.
« Cette bourse m’a permis non seulement d’obtenir une maîtrise mais également d’acquérir des compétences professionnelles, de faire des stages utiles et de participer à des formations professionnelles. Le tout m’a aidé à élargir mon portefeuille professionnel », dit-elle. « Je dispose également maintenant d’un réseau de collègues dans toute la région auxquels je peux m’adresser au besoin et avec lesquels j’espère pouvoir collaborer à l’avenir. »
L’ambassadeur des États-Unis en République du Congo, Todd Haskell, a rencontré des boursiers et les a entendus parler de leur travail. Photo par Eva McNamara, Programmes Internationaux du Service Forestier des États-Unis.
Le Programme régional pour l’environnement en Afrique centrale (CARPE) de l’USAID œuvre depuis 1995 à appuyer la protection et la conservation des forêts et de la biodiversité dans la région. Renforcer la capacité du personnel gouvernemental est une composante essentielle pour s’assurer que des politiques efficaces de gestion environnementale soient mises en place aux niveaux nationaux et régionaux. En tant que partenaire pour la mise en œuvre, le Service forestier des États-Unis s’engage à travailler avec les gouvernements partenaires pour offrir des programmes spécialisés qui les aideront à réussir dans leurs efforts de protection et de conservation de leurs forêts et ressources naturelles.







