Formation, coordination et collaboration : Aider les pays d’Afrique centrale dans la lutte contre l’exploitation forestière illégale.

L’Organisation internationale de police criminelle (INTERPOL) estime qu’entre 15% et 30% du bois commercialisé à l’échelle mondiale provient d’abattage illégal. L’exploitation forestière illégale à travers le monde est la principale cause de déforestation, et les forêts d’Afrique centrale, dont beaucoup abritent des arbres centenaires et de nombreuses espèces exotiques hautement convoitées, sont extrêmement menacées par ce commerce illicite. De plus, on estime à 1600 milliards le nombre de personnes qui habitent dans les forêts de cette région ou qui en dépendent. Ainsi, les communautés et leurs moyens de subsistance se voient directement menacés par l’abattage non contrôlé.

Bois au port de Douala, au Cameroun, en attente d’exportation. Photo: Richard Paton, Programmes internationaux du Service forestier des États-Unis.

Afin d’aider les pays concernés à lutter plus efficacement contre ce commerce illégal, les Programmes internationaux du Service forestier des États-Unis, en collaboration avec le Ministère américain de la justice, ont facilité une série de formations à l’échelle régionale axées sur l’investigation, la documentation et les poursuites judiciaires des cas d’abattage illicite. Dernièrement, une formation orientée sur la lutte contre le trafic illicite de bois à Douala, au Cameroun, a accueilli plus de 30 intervenants, issus de différentes autorités publiques et groupes de la société civile impliqués dans la gestion forestière, dans la mise en application des lois, dans les douanes ou dans le système judiciaire pénal. Cette formation, ainsi que deux autres formations régionales organisée précédemment et une spécifiquement orientée sur le Cameroun, ont été subventionnées par la Direction des océans et des affaires écologiques et scientifiques du Département d’État américain.

L’agent de l’ambassade des États-Unis en poste à Douala, Sita Chakrawarti, souhaite la bienvenue aux participants à l’atelier de formation au Cameroun. Photo: Perri S. Rothemich.

Lors de l’atelier de formation à Douala, les participants ont été divisés en équipes d’investigation regroupant un garde forestier, un procureur, un agent des douanes et un policier, tous provenant de différentes parties du pays, avec pour objectif une meilleure coordination entre les diverses autorités impliquées dans la constitution des dossiers et la judiciarisation des cas d’abattage illégal. La formation a couvert les lois relatives à l’exploitation du bois aussi bien internationales que camerounaises, et enseigné des techniques d’enquête sur le terrain et d’identification du bois. L’atelier a aussi permis d’explorer les ressources disponibles en matière de données, de technologies et de matériel en ligne, les stratégies d’enquête et planification, et les lignes directrices des Nations Unies relatives à l’investigation des activités forestières. Cette rencontre également donné aux participants l’occasion d’évoquer les défis actuels auxquels ils doivent faire face quotidiennement et beaucoup ont pu échanger leurs idées sur comment améliorer la légalité de l’exploitation du bois, encourager des dialogues sur les politiques et adopter des solutions pratiques pour l’industrie. Lors d’une visite organisée du port et de la scierie de Douala, un dialogue avec les agents douaniers a enrichi la formation en notions et procédures d’exportation et d’importation du bois.

Les participants posent pour une photo de groupe à la fin de la formation. Photo: Alyssa Dongo, Programmes internationaux du Service forestier des États-Unis.

L’abattage et le commerce illicite du bois présentent des enjeux complexes et requièrent une communication et une coordination de haut niveau entre différentes autorités publiques. Les formations comme celle-ci permettent d’enrichir la connexion entre les différents acteurs de la lutte contre l’exportation illégale dans la région, tout en améliorant l’efficacité ciblée des agents dans leur activité professionnelle. Le Service forestier des États-Unis est engagé dans la promotion d’un commerce durable et légal du bois en Afrique centrale et continuera de soutenir les groupes qui luttent contre le trafic illicite de bois et d’espèces sauvages.

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