Travailler Ensemble pour Combattre le Trafic Illégal de Bois au Gabon

En partenariat avec le Ministère Américain de la Justice, le Département d’État Américain et les ministères de l’Environnement et de la Justice de l’ensemble du Bassin du Congo, le Service Forestier Américain travaille au renforcement des capacités et à la mise en place de réseaux d’application de la loi concernant le trafic de bois illégal. Ces ateliers rassemblent les forces de l’ordre, notamment les agents forestiers, les procureurs et les juges, pour les aider à développer des relations de travail plus étroites et encourager l’échange d’informations.

Sosthène Ndong Obiang, écogarde principal de l’Agence Nationale des Parcs Nationaux (ANPN) du Gabon, parle de l’identification des produits forestiers pendant l’atelier.

Après quelques années de soutien exclusivement virtuel en raison de la pandémie de COVID-19, l’USFS, en partenariat avec le Ministère des Eaux et Forêts (MINEF) et le Ministère de la Justice du Gabon, a organisé un atelier à Libreville pour les magistrats, les forces de l’ordre et les agents forestiers en avril 2022. Au cours de l’atelier, les participants ont discuté des techniques d’enquête et de poursuite, des codes forestiers et de la manière dont une collaboration plus étroite peut aider à monter des dossiers plus solides. Les intervenants ont également abordé l’importance d’impliquer les agents provinciaux dans ces efforts, car ces agents peuvent jouer un rôle clé dans l’identification et la dissuasion des activités illégales.

Au cours de l’atelier, les participants ont également visité une concession forestière et une usine de transformation à Kango, où les agents forestiers ont fait visiter l’installation et discuté des défis de leur travail. Les visites de terrain comme celle-ci permettent de mieux comprendre les étapes de vérification de la légalité sur le terrain et donnent une image plus claire de la manière dont les marchandises illégales sont identifiées et appréhendées. Elles permettent également aux agents forestiers de développer des relations avec les procureurs et les juges.

Eurol Luce Mapaha, chef du service juridique de la Direction Générale des Forêts, s’adresse aux participants lors de la visite d’une usine de transformation à Kango.

Dans le cadre de la collaboration en cours avec le Bureau des Stupéfiants Internationaux et de l’application de la loi du Département d’État Américain, l’USFS est également en train de fournir au gouvernement Gabonais un spectromètre de masse, que les techniciens utiliseront pour identifier différents échantillons de bois passant par le port principal de Libreville. Cette assistance technique est la première de ce type en Afrique Centrale, et l’accès à cet équipement sophistiqué permettra au MINEF d’identifier plus facilement les produits récoltés illégalement. L’accès à cet équipement sera un avantage pour les enquêteurs et les procureurs, car la saisie du bois illégal avant qu’il ne quitte le pays rend les poursuites et condamnations beaucoup plus probables.

Le trafic de bois est une affaire complexe, mais l’établissement de liens entre les procureurs et les agents forestiers peut accroître le succès de l’interception des matériaux illégaux et des poursuites ultérieures des personnes impliquées. Ces ateliers ne sont pas seulement un lieu de discussion des techniques d’enquête et des procédures judiciaires, mais aussi une occasion unique de consolider les relations de travail entre les différents ministères impliqués dans la coordination de ces efforts. Permettre ce type d’échanges peut aider les gouvernements à mieux enquêter, développer et poursuivre les cas d’exploitation illégale des forêts dans la région. L’objectif général de ces efforts est d’augmenter le nombre de poursuites, ce qui dissuade les acteurs illégaux dans le pays et réduit la quantité de bois illégal récolté et exporté.

Les juges Bekani Kiki Véraldie et Nyingone Paola pendant une présentation de l’atelier.

Le trafic illégal de bois et de ressources forestières n’est pas seulement dévastateur pour l’environnement de la région d’Afrique Centrale, il peut également nuire au bien-être social et économique des communautés forestières, même si la majeure partie du commerce illégal ne répond pas à une demande locale. Bien qu’il existe des lois interdisant son importation et son utilisation, on estime que les États-Unis sont l’un des dix premiers consommateurs mondiaux de bois illégal. Si les agents aux États-Unis peuvent saisir les importations illégales, être en mesure de coordonner et de soutenir leurs homologues au niveau international afin de réduire la quantité de bois illicite exporté en général est une étape cruciale dans le démantèlement du commerce du bois illégal au niveau mondial.

Alain-Georges Moukoko (Président de la Cour d’Appel de Mouila), Stessy Ndina (juge correctionnel spécialisé) et Yannick Owono (conseiller juridique à l’ANPN) lors d’un atelier de discussion sur les défis auxquels sont confrontés les enquêteurs, les procureurs et les juges.

En collaboration avec le Bureau des Stupéfiants Internationaux et de la Répression (INL) du Département d’État Américain et le Bureau des Océans et des Affaires Environnementales et Scientifiques Internationales (OES), l’USFS s’efforce de renforcer la capacité institutionnelle du gouvernement, des forces de l’ordre, des responsables forestiers et des communautés à lutter contre l’exploitation forestière illégale et les crimes financiers connexes en Afrique Centrale. L’USFS travaille également en partenariat avec des groupes de la société civile, des ONG et des observateurs indépendants pour sensibiliser, renforcer les capacités et accroître la transparence dans le secteur de l’exploitation forestière.

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