L'avenir du Changement Climatique en Afrique Centrale : Les boursières de la WICA se réunissent pour célébrer l'achèvement de la première année du programme
YAOUNDÉ, CAMEROUN – L’excitation était palpable dans la salle lorsque les boursières de la Central Africa Women’s Initiative for Climate Action (WICA) se sont réunies en juillet 2022, pour la première fois depuis le début de leur programme en février 2021. Ces femmes, originaires du Cameroun, du Gabon, de la République Démocratique du Congo et de la République du Congo, constituent la première cohorte de la WICA, un programme conçu pour aider à combler les disparités entre les sexes dans le domaine du climat dans la région. Depuis plus d’un an, 103 femmes se sont familiarisées avec les questions liées au changement climatique par le biais d’ateliers de formation, de webinaires, de stages et de la participation à des conférences nationales et internationales sur le changement climatique. Après avoir terminé le programme, cette conférence régionale en personne a été l’occasion pour les boursières de rencontrer enfin leurs collègues, de donner leur avis sur la première année du programme, de visiter différentes institutions au Cameroun travaillant sur le changement climatique et, surtout, de célébrer leurs réalisations et leur travail acharné.
Les boursiers du WICA montrent leurs diplômes lors de la cérémonie de remise des prix.
La cérémonie de remise des prix a été l’un des moments forts de ce symposium de trois jours. Dix-neuf boursiers ont reçu leur diplôme de surveillance, de déclaration et de vérification des gaz à effet de serre, après avoir obtenu un diplôme du Greenhouse Gas Management Institute (GHGMI). M. Pierre HELE, Ministre de l’Environnement, de la Protection de la Nature et du Développement Durable, M. Christopher John LAMORA, Ambassadeur des États-Unis au Cameroun, et d’autres leaders du changement climatique de toute l’Afrique Centrale étaient présents pour célébrer l’événement.
Les participants ont ensuite eu l’occasion de visiter trois institutions Camerounaises qui travaillent sur les questions climatiques: l’Observatoire National sur le Changement Climatique (ONACC), Crelicam, une entreprise spécialisée dans le commerce responsable de l’ébène, et l’Institut Supérieur en Services Environnementaux (IBAY SUP). La première étape a été l’ONACC, où les participants ont visité les installations, se sont informés sur le travail de l’ONACC et ont rencontré le directeur général de l’ONACC, le professeur Joseph Armathé AMOUGOU. L’ONACC a été l’un des premiers partenaires du programme WICA, et six des boursiers Camerounais de la WICA ont effectué ou effectuent actuellement un stage à l’ONACC.
Des boursiers de la WICA vérifient la qualité des granulés d’ébène avec l’aide d’un spécialiste du contrôle de la qualité de CRELICAM.
L’étape suivante s’est déroulée chez Crelicam, un fournisseur international d’ébène, qui établit de nouvelles normes en matière de responsabilité sociale et environnementale dans le secteur du bois. Les femmes ont visité l’usine de transformation et une pépinière sur place avec le PDG, M. Matthew LEBRETON. Crelicam est spécialisée dans la transformation de l’ébène pour la construction d’instruments de musique. En partenariat avec l’Institut du Bassin du Congo, Crelicam finance des recherches pour mieux comprendre l’écologie de l’ébène afin de le cultiver durablement à l’avenir. L’organisation gère également un programme d’agroforesterie communautaire visant à planter des milliers d’arbres d’ébène au cours des prochaines années.
La dernière visite a eu lieu à IBAY SUP, un établissement d’enseignement spécialisé dans les sciences de l’environnement. Les boursiers de la WICA y ont été accueillis par le recteur et fondateur, le professeur Zac TCHOUNDJEU. Expert dans la propagation végétative d’espèces d’arbres Africains indigènes, le professeur Tchoundjeu a parlé aux femmes de son domaine d’étude et a démontré différentes techniques de propagation végétative. Sa conférence a encouragé les femmes à s’engager davantage dans la plantation d’arbres pour aider à réduire la pauvreté rurale, améliorer les moyens de subsistance et lutter contre le changement climatique.
À la fin de l’événement de trois jours, les boursiers de la WICA ont exprimé leur souhait de voir le programme s’étendre et inclure davantage de modules de cours. Comme première étape vers la durabilité de ce programme, la première cohorte de boursières WICA s’est engagée avec enthousiasme à servir de mentors pour le prochain groupe de femmes, car beaucoup d’entre elles ont déjà pris de nouvelles fonctions au sein d’agences climatiques et d’ONG. Alors que la première phase de la WICA touche à sa fin, ces femmes sont déjà en passe de s’attaquer au cœur des problèmes climatiques dans leur pays et au-delà.
Le professeur Tchoundjeu donne une conférence aux boursières de la WICA sur les techniques de propagation végétative.
Le Service des forêts des États-Unis soutient les gouvernements des pays du Bassin du Congo dans leurs efforts pour gérer durablement les paysages forestiers et réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES), contribuant ainsi à l’amélioration des moyens de subsistance, à la conservation de la biodiversité et à la stabilisation du climat mondial. Le programme initial de la WICA était soutenu par le Climate Fellows Program du Département d’État (DoS), et le programme 2022 est soutenu par le programme de coopération technique inter-agences du gouvernement Américain SilvaCarbon.



