Gestion des feux
Gestion des feux
Les feux dans les mosaïques de forêts/savanes du bassin du Congo constituent tant un outil de gestion qu’une menace. Utilisés de manière durable, les feux peuvent aider à maintenir les pâturages et protéger les forêts, les fermes, les plantations et les villages. Utilisés sans règles ni freins, les feux intentionnels et accidentels peuvent se propager hors de contrôle, compromettant de grandes surfaces et menaçant villages et fermes. En outre, les pratiques comme l’agriculture itinérante sur brûlis, selon laquelle des forêts sont mises à feu pour que les fermiers puissent tirer profit de leurs sols riches en minéraux, risquent de détruire les zones forestières sur les rives des voies navigables. Ces forêts sont fréquemment les seuls habitats d’animaux comme le bonobo et d’autres espèces de la faune et de la flore en grave voie d’extinction.
Notre Travail
Le Service Forestier des États-Unis collabore en République Démocratique du Congo et République du Congo avec les communautés locales pour améliorer la gestion des feux. Cela comprend l’élaboration de plans d’aménagement des terres et de gestion des feux, l’établissement de corps de pompiers dans les villages et la conception de matériel de formation pour faciliter une approche « former le formateur » afin d’amplifier la gestion des feux. En République Démocratique du Congo, le Service Forestier des États-Unis coopère également avec le gouvernement national pour faciliter l’adoption de stratégies nationales de gestion des feux fondées sur des initiatives positives entreprises dans diverses communautés.
République Démocratique du Congo
PAYSAGE DU LAC TUMBA — CARPE
Depuis 2009, le Service Forestier des États-Unis œuvre dans le paysage du lac Tumba, situé dans la province Mai Ndombe, pour améliorer la gestion des feux en collaboration avec les collectivités, le gouvernement local et d’autres partenaires, notamment SOGENAC, une compagnie privée d’élevage de bétail, Mbou Mon Tour, une organisation locale non gouvernementale œuvrant pour la conservation des bonobos, le Fonds mondial pour la nature (WWF), l’Observatoire Satellitaire des Forêts d’Afrique Centrale (OSFAC) et le World Resources Institute (WRI).
Le Service Forestier des États-Unis a commencé à travailler dans le paysage du lac Tumba pour aider à améliorer la gestion des feux en vue de la protection de la biodiversité, notamment des habitats du bonobo, de même que pour augmenter la séquestration de carbone et améliorer la gestion des pâturages. Ce travail a évolué et il est maintenant axé sur le travail avec les communautés et SOGENAC pour élaborer des plans de gestion de l’aménagement des terres et des plans de gestion des feux ainsi qu’offrir des formations sur l’application et la gestion améliorées des feux.
Des formations sur la gestion des feux ont été organisées pour les collectivités, le gouvernement local, SOGENAC et le WWF depuis 2015 afin de former des formateurs et d’apprendre aux corps de pompiers de village la théorie de la gestion des feux, l’écologie des grands pâturages libres et des approches pratiques pour l’application et la prévention des feux. À ce jour, des corps de pompiers de village ont été formés dans 16 communautés de la région de la concession Lebomo SOGENAC de même qu’un groupe de formateurs de quatre territoires dans la province de Mai Ndombe. Conjointement avec le projet PIREDD Plateaux du gouvernement de la République démocratique du Congo (Projet intégré pour la réduction des émissions dues à la déforestation et à la dégradation des forêts dans l’ancien district Plateaux), financé par la Banque mondiale et mis en œuvre par le WWF, les formateurs ont reçu leur formation dans les territoires de Kwamouth, Bolobo, Mushie et Yumbi.
Le Service Forestier des États-Unis est également en train de finaliser un « dossier contre-incendie », soit un ensemble d’outils de gestion des feux pour soutenir l’expansion de la formation à la lutte contre les feux en République Démocratique du Congo de même que dans l’ensemble de la région d’Afrique centrale. Cela comprend la rédaction de manuels pratiques pour la formation à la lutte contre les feux et l’application de processus de gestion des feux ainsi que la préparation de matériel pour sensibiliser davantage les communautés aux moyens de prévenir les feux, outre des modèles et directives pour la gestion de l’aménagement des terres et des plans de gestion des feux.
République Démocratique du Congo
PAYSAGE DU LAC TUMBA — CARPE
Depuis 2009, le Service Forestier des États-Unis œuvre dans le paysage du lac Tumba, situé dans la province Mai Ndombe, pour améliorer la gestion des feux en collaboration avec les collectivités, le gouvernement local et d’autres partenaires, notamment SOGENAC, une compagnie privée d’élevage de bétail, Mbou Mon Tour, une organisation locale non gouvernementale œuvrant pour la conservation des bonobos, le Fonds mondial pour la nature (WWF), l’Observatoire Satellitaire des Forêts d’Afrique Centrale (OSFAC) et le World Resources Institute (WRI).
Le Service Forestier des États-Unis a commencé à travailler dans le paysage du lac Tumba pour aider à améliorer la gestion des feux en vue de la protection de la biodiversité, notamment des habitats du bonobo, de même que pour augmenter la séquestration de carbone et améliorer la gestion des pâturages. Ce travail a évolué et il est maintenant axé sur le travail avec les communautés et SOGENAC pour élaborer des plans de gestion de l’aménagement des terres et des plans de gestion des feux ainsi qu’offrir des formations sur l’application et la gestion améliorées des feux.
Des formations sur la gestion des feux ont été organisées pour les collectivités, le gouvernement local, SOGENAC et le WWF depuis 2015 afin de former des formateurs et d’apprendre aux corps de pompiers de village la théorie de la gestion des feux, l’écologie des grands pâturages libres et des approches pratiques pour l’application et la prévention des feux. À ce jour, des corps de pompiers de village ont été formés dans 16 communautés de la région de la concession Lebomo SOGENAC de même qu’un groupe de formateurs de quatre territoires dans la province de Mai Ndombe. Conjointement avec le projet PIREDD Plateaux du gouvernement de la République démocratique du Congo (Projet intégré pour la réduction des émissions dues à la déforestation et à la dégradation des forêts dans l’ancien district Plateaux), financé par la Banque mondiale et mis en œuvre par le WWF, les formateurs ont reçu leur formation dans les territoires de Kwamouth, Bolobo, Mushie et Yumbi.
Le Service Forestier des États-Unis est également en train de finaliser un « dossier contre-incendie », soit un ensemble d’outils de gestion des feux pour soutenir l’expansion de la formation à la lutte contre les feux en République Démocratique du Congo de même que dans l’ensemble de la région d’Afrique centrale. Cela comprend la rédaction de manuels pratiques pour la formation à la lutte contre les feux et l’application de processus de gestion des feux ainsi que la préparation de matériel pour sensibiliser davantage les communautés aux moyens de prévenir les feux, outre des modèles et directives pour la gestion de l’aménagement des terres et des plans de gestion des feux.
En utilisant l’éventail d’activités et le matériel de formation en cours de développement, le Service Forestier des États-Unis et ses partenaires envisagent d’élargir l’application des efforts de gestion améliorée des feux dans la région et le pays.
RÉPUBLIQUE DU CONGO 
RÉSERVE LÉFINI ET RÉSERVE LÉSIO-LOUNA
En République du Congo, la mosaïque de forêts et de savanes sur le plateau Batéké couvre un quart de la superficie terrestre du pays. Toutefois, le rôle des feux dans ces paysages, et plus particulièrement les conséquences écologiques du déclenchement et de l’arrêt de ces feux, sont mal compris. Bien que les feux soient souvent jugés destructeurs, ils peuvent être utilisés comme un outil de gestion en jouant un rôle important dans la santé des sols et des forêts et pour prévenir la propagation de nouveaux incendies.
Pour mieux comprendre le rôle des feux, et mesurer avec précision leur incidence sur les stocks de carbone et la santé de l’écosystème, une initiative conjointe a été entreprise en 2014 entre le Service Forestier des États-Unis, la Société pour la conservation de la vie sauvage et l’Université d’Edinburgh avec l’appui de l’Université de Marien Ngouabi. Des parcelles de test pour feux ont été établies à deux sites dans les réserves Léfini et Lésio-Luna. Elles ont par la suite fait l’objet de mises à feu/interruptions du feu contrôlées à divers moments de l’année de sorte à mesurer l’impact des feux sur l’expansion/la réduction de la savane et de la forêt. Cet exercice a permis de recueillir des données importantes sur l’accumulation de biomasse et de carbone ce qui permet de mieux illustrer les impacts possibles d’une gestion des feux à grande échelle.
L’information recueillie grâce à cette collaboration a été intégrée dans un plan simple de gestion des feux pour utilisation dans la réserve Lefini et aux alentours. La création de ce plan de gestion a fait l’objet d’un processus collaboratif, supervisé par un comité de direction technique, composé de représentants communautaires, de gestionnaires de l’aire protégée, de partenaires techniques et de divers fonctionnaires ministériels.
Tout au long de ce processus, le Réseau Femmes Africaines pour le Développement Durable (REFADD) en Afrique centrale a travaillé avec les parties prenantes locales pour les sensibiliser aux impacts du plan, encourageant les collectivités et particulièrement les femmes, qui jouent un rôle important dans la planification de la gestion des feux, à participer activement au processus. Le plan a été validé en 2018 dans l’espoir que son élaboration et sa mise en œuvre puissent servir de base à l’établissement de directives nationales pour la gestion des feux et qu’il serve de modèle quant à la façon dont la planification de la gestion des feux peut se faire ailleurs dans le pays.
RÉPUBLIQUE DU CONGO
RÉSERVE LÉFINI ET RÉSERVE LÉSIO-LOUNA
En République du Congo, la mosaïque de forêts et de savanes sur le plateau Batéké couvre un quart de la superficie terrestre du pays. Toutefois, le rôle des feux dans ces paysages, et plus particulièrement les conséquences écologiques du déclenchement et de l’arrêt de ces feux, sont mal compris. Bien que les feux soient souvent jugés destructeurs, ils peuvent être utilisés comme un outil de gestion en jouant un rôle important dans la santé des sols et des forêts et pour prévenir la propagation de nouveaux incendies.
Pour mieux comprendre le rôle des feux, et mesurer avec précision leur incidence sur les stocks de carbone et la santé de l’écosystème, une initiative conjointe a été entreprise en 2014 entre le Service Forestier des États-Unis, la Société pour la conservation de la vie sauvage et l’Université d’Edinburgh avec l’appui de l’Université de Marien Ngouabi. Des parcelles de test pour feux ont été établies à deux sites dans les réserves Léfini et Lésio-Luna. Elles ont par la suite fait l’objet de mises à feu/interruptions du feu contrôlées à divers moments de l’année de sorte à mesurer l’impact des feux sur l’expansion/la réduction de la savane et de la forêt. Cet exercice a permis de recueillir des données importantes sur l’accumulation de biomasse et de carbone ce qui permet de mieux illustrer les impacts possibles d’une gestion des feux à grande échelle.
L’information recueillie grâce à cette collaboration a été intégrée dans un plan simple de gestion des feux pour utilisation dans la réserve Lefini et aux alentours. La création de ce plan de gestion a fait l’objet d’un processus collaboratif, supervisé par un comité de direction technique, composé de représentants communautaires, de gestionnaires de l’aire protégée, de partenaires techniques et de divers fonctionnaires ministériels.
Tout au long de ce processus, le Réseau Femmes Africaines pour le Développement Durable (REFADD) en Afrique centrale a travaillé avec les parties prenantes locales pour les sensibiliser aux impacts du plan, encourageant les collectivités et particulièrement les femmes, qui jouent un rôle important dans la planification de la gestion des feux, à participer activement au processus. Le plan a été validé en 2018 dans l’espoir que son élaboration et sa mise en œuvre puissent servir de base à l’établissement de directives nationales pour la gestion des feux et qu’il serve de modèle quant à la façon dont la planification de la gestion des feux peut se faire ailleurs dans le pays.